Le 1er janvier 2021, la PCH (Prestation de compensation du handicap) destinée à soutenir les parents en situation de handicap a vu le jour. L’APAJH et le Collectif Handicaps regrettent toutefois que cette aide à la parentalité ne concerne ni l’ensemble des besoins ni la totalité des parents en situation de handicap.

Le décret paru au journal officiel du 31 décembre sur l’exercice de la parentalité des personnes en situation de handicap permettra à des parents de bénéficier d’une aide humaine et technique pour pouvoir élever leur enfant. Il peut s’agir d’une aide à la toilette, à l’habillage ou encore de poussettes adaptées, etc. Concernant l’aide humaine, le décret prévoit un forfait de 30 heures par mois (soit 900 euros) pour les parents qui ont des enfants âgés de 0 à 3 ans puis moitié moins entre 3 à 7 ans et rien au-delà des 7 ans.

Le Collectif Handicaps, dont l’APAJH est membre, salue sur le principe ce nouveau droit, mais regrette le nombre d’heures prévu.  

Pour le Collectif Handicaps, l’individualisation de la prestation de compensation doit rester la règle, d’autant plus qu’elle semble particulièrement adaptée à l’aide à la parentalité dans la mesure où les besoins des parents en situation de handicap peuvent fortement varier en fonction de la situation de chacun. Il regrette de ce fait le choix fait par le gouvernement d’opter pour un forfait.

Ce décret exclut par ailleurs de ce nouveau droit de nombreux parents en situation de handicap. En subordonnant l’éligibilité de l’aide à la parentalité à celle de l’aide humaine de la PCH, ce décret exclut en effet des personnes en situation de handicap du fait d’altérations des fonctions mentales, cognitives, psychiques qui à ce jour y restent majoritairement non ou peu éligibles.

De plus, le financement de la PCH Parentalité se fera en 2021 par une avance des départements, ce qui laisse peser certains doutes sur l’effectivité du droit dans l’ensemble des départements.