Indemnisation du congé de proche aidant
Parent en perte d’autonomie, conjoint malade, enfant en situation de handicap… Depuis le 30 septembre 2020, le congé qui permet à un salarié résidant en France d’arrêter son activité professionnelle pour accompagner un membre de sa famille est indemnisé.
Les aidants sont souvent des proches qui apportent une aide quotidienne aux personnes malades, en situation de handicap, vieillissantes dans tous les actes de la vie quotidienne.
Un décret paru au Journal officiel le 2 octobre 2020 précise les modalités du congé de proche aidant et de son indemnisation.
Sa durée maximale est de trois mois mais il peut être renouvelé, sans pouvoir dépasser un an sur l’ensemble de la carrière du salarié. Le montant de l’allocation journalière du proche aidant (AJPA) est fixé à 52,08 € pour un aidant qui vit seul et à 43,83 € pour une personne vivant en couple. Elle est versée par les caisses d’allocations familiales (CAF) ou de la Mutualité sociale agricole (MSA).
Ce congé concerne tous les salariés du secteur privé, les agents du secteur public, les indépendants ainsi que les demandeurs d’emplois. Afin de pouvoir en bénéficier, le salarié doit adresser sa demande au moyen d’un formulaire homologué en vigueur à sa caisse d’allocations familiales.
Pour l’APAJH, l’ambition de créer un véritable statut de l’aidant
Les proches aidants sont partie intégrante du parcours de vie de la personne. L’expertise des aidants ne doit pas pallier le manque financier et humain pour proposer un accompagnement de qualité à destination de la personne en situation de handicap. La solidarité nationale doit jouer son rôle.
En janvier 2018, la mission parlementaire menée par Pierre Dhareville, affirmait « les personnes aidantes fournissent un travail gratuit, un travail informel qui vient au mieux en complément, au pire en palliatif, d’une réponse publique qui n’est pas à la hauteur »[1]
Pour l’APAJH cette situation n’est pas acceptable. Si l’indemnisation du congé de proche aidant est un premier pas, l’APAJH réaffirme la nécessité de créer un véritable statut de l’aidant.
« On devient aidant sans le savoir et on reste aidant sans le vouloir »
Rapport Laurence ROSSIGNOL « Les besoins et solutions de répit pour les aidants de personnes autistes »
[1] Mission parlementaire Flash Pierre Dhareville, 23 janvier 2018