A Dieppe, une des psychomotriciennes du SESSAD (Service d’éducation spéciale et de soins à domicile) APAJH a eu l’idée de collaborer avec des étudiants de l’institut de formation en psychomotricité de Rouen pour proposer aux familles et aux enfants confinés des exercices de motricité simples, à faire chez eux.
En plus de ses cours à l’institut de formation en psychomotricité de Rouen, Sylvie Varin est psychomotricienne au SESSAD de Dieppe :
“En psychomotricité, on s’intéresse à la façon dont l’enfant habite son corps, comment il l’utilise dans sa relation à l’autre, dans son environnement. On s’intéresse aux coordinations, à l’adresse, l’orientation dans le temps et dans l’espace, à l’équilibre, à sa capacité à se détendre, à la conscience qu’il a de son corps et de ses émotions etc.”.
Au SESSAD, Sylvie travaille notamment avec des enfants et adolescents qui ont des troubles de l’écriture, d’autres qui souffrent de retard scolaire, de trouble du spectre autistique et autres pathologies multiples. “Tous les jeunes accompagnés par le SESSAD sont scolarisés mais sont accompagnés quelques heures par semaine par les professionnelles du SESSAD”, précise la psychomotricienne.
Quand les enfants s’ennuient…
Avec le confinement, l’organisation du SESSAD et l’accompagnement proposé ont dû être repensés.
“Les familles se sont trouvées confrontées à la scolarité de leurs enfants. Ils ont même parfois pris conscience des difficultés de leurs enfants. Nous avons donc tout de suite voulu les rassurer sur leurs compétences de parents. Certains parents et enfants ont demandé de l’aide pour occuper leurs enfants. C’est là que j’ai eu l’idée d’utiliser mes deux casquettes – psychomotricienne et formatrice – en demandant à mes étudiants de réfléchir à des activités motrices, simples, réalisables sans matériel spécifique à domicile”.
Répartis en groupes de 4, les étudiants ont ainsi planché pendant une semaine pour confectionner un catalogue de 18 activités permettant de travailler la psychomotricité chez soi, avec les moyens du bord ! Sylvie Varin précise : “Nous leurs avons demandé d’être créatifs et surtout de bien respecter la consigne d’utiliser uniquement du matériel que l’on peut facilement trouver chez soi. Ils ont fait du très bon travail ! A partir des 18 fiches d’activités qu’ils ont conçues, on leur a demandé d’en choisir deux et de réaliser « des capsules vidéos de démonstration”.
Les catalogues ont ensuite été transmis aux familles qui en avaient fait la demande, pour le grand bonheur des enfants…mais aussi des parents.
Cliquez ici et ici pour consulter deux des quatre catalogues réalisés.